RAUSSET, Jérémie DESCHAMPS sieur du
Jérémie DESCHAMPS, chevalier-seigneur du MONSAC et du RAUSSET : aventurier français (Monsac, vers 1610 - Saint-Domingue, vers 1670).
Fils d'un notaire huguenot du Périgord, il accompagna Levasseur lorsque celui-ci s'empara de l'île de la Tortue en 1640. Retourné en France après que les Espagnols en eurent chassé le chevalier de Fontenay (1654), il y revint dès 1656. Il passa ensuite en France où il reçut une commission royale (28 novembre 1656) de gouverneur de la Tortue. Il se rendit en Angleterre où il obtint un ordre du Conseil d'État pour que le gouverneur de la Jamaïque lui en délivre une autre à condition qu'Anglais et Français se séparent l'île comme à Saint-Christophe. Et, à la fin de 1659, il appareillait de La Rochelle avec une trentaine d'aventuriers. Il toucha d'abord à la Jamaïque où il obtint sa commission anglaise pour gouverner la Tortue. Arrivé dans cette seconde île, il supplanta le gouverneur Watts et, peu de après, gouverna en l'île en vertu de sa commission française. Tombé malade peu de temps après, il alla au cul-de-sac de Saint-Domingue. Désespérant de se rétablir, il laissa le gouvernement de la Tortue aux mains de son neveu Deschamps de La Place. À l'automne 1662, il se trouvait à Londres, puis l'année suivante à Paris où il fut embastillé. Il sortit de la Bastille le 15 novembre 1664 pour signer l'acte de vente de tous ses droits sur la Tortue à la Compagnie des Indes occidentales pour 15 000 livres tournois, ayant auparavant tenté de les céder à l'Angleterre. En mai 1667, il se trouvait toujours à Paris, mais il serait retourné à Saint-Domingue où il serait mort dans la maison d'Ogeron, son successeur.
REERS, Cornelis
Cornelis REERS : marin zélandais originaire de Flessingue.
En 1680, montant lui-même le vaisseau Der Kurprinz, de 32 canons, avec 140 hommes d'équipage, il commandait quatre bâtiments armés par l'Électeur de Brandebourg qui allèrent faire la course en Amérique contre les Espagnols pour dédommager ce prince allemand auquel l'Espagne ne voulait pas donner satisfaction sur certains points en Europe. Reers et ses capitaines se rendirent à Port Royal (Jamaïque) à la toute fin de l'année pour y liquider deux prises faites sur les Espagnols. Ils y furent bien reçu par le gouverneur Morgan qui les assista du mieux qu'il put. En janvier 1681, Reers et sa petite flotte reprirent la mer, allant croiser vers Saint-Domingue puis à la côte de Carthagène où ils firent quelques dommages.
REEVES, George
George REEVES : flibustier anglais (probablement mort à Mérida de Yucatán, après 1685).
À la fois entrepreneur dans le commerce du bois de teinture, boucanier et chef flibustier sous commission française, la carrière de George Reeves illustre bien les différentes facettes de la vie des quelques centaines d'aventuriers, surtout anglais, vivant dans la lagune de Términos, au fond de la baie de Campêche. En 1670, il compta au nombre des flibustiers qui enlevèrent la frégate Macaruco à la côte de Veracruz, mais qui furent repris ensuite ensuite par deux navires espagnols et conduits prisonniers à Campeche. Il acquit en mai 1673 une grande renommée en menant l'attaque contre le renégat jamaïquain Yallahs passé au service des Espagnols de Campêche, qui fut défait et tué. Aussitôt après cette expédition, montant le ketch Madeleine, de cinq canons, sous commission du gouverneur Ogeron, il alla ensuite croiser vers la rivière Coatzacoalcos, où pendant un mois il caréna son navire et se ravitailla en tuant et salant une centaine de têtes de bétail. En juillet 1673, il revint vers l'est jusqu'à la rivière Tonalá. Il y fut surpris par la flottille du capitaine Mateo Alonso de Huidobro sortie de Veracruz pour le capturer. Il échoua son ketch à la côte, y mit le feu, puis s'enfuit dans les bois avec ses 55 hommes, regagnant à pied la lagune de Términos. À son retour, en septembre, il monta une expédition avec 170 hommes, dans une douzaine de canots. Leur dessein était de prendre Acayuca, la principale place en amont sur la Coatzacoalcos. Ils échouèrent dans cet objectif, mais ils pillèrent dans la région plusieurs villages indiens, surtout pour des vivres que Reeves ramena à Términos pour vendre aux bûcherons. Il écrivit alors à Robert Byndloss, membre du conseil de la Jamaïque et beau-frère de l'ancien amiral Morgan, lui demandant d'être son procureur pour recevoir tout le bois de teinture qu'il pourrait envoyer à Port Royal. En même temps, il lui transmit une copie de la commission espagnole de Yallahs, l'informant qu'il avait tué ce dernier. Pour cette action, il fut félicité par le gouverneur Thomas Lynch, qui lui fit demander par Byndloss d'arrêter un certain Jones, un flibustier de Nevis devenu forban, qui se trouvait alors dans la lagune en sa compagnie. Cependant, Reeves ne put attraper le pirate, puis il rentra à Port Royal. Il s'embarqua ensuite comme quartier-maître sur le Dolphin, capitaine John Springer, qui croisait sous commission française contre les Espagnols. Il était alors propriétaire pour un sixième de ce navire, et son procureur Byndloss pour le tiers. Avec Springer, il fit diverses courses aux côtes de Carthagène et au Costa Rica, et lors d'une relâche au Petit-Goâve, en juin 1676, il prit le commandement de l'une de leurs prises, une petit frégate de six canons. Allant à la la Jamaïque puis aux Caïmans, il croisa pendant plusieurs mois aux côtes du Venezuela. Après une autre escale au Petit-Goâve, il retourna dans la lagune de Términos, où pendant encore trois ans il alterna entre le métier de bûcheron et celui de flibustier. Par exemple, dès mars 1677, associé au capitaine français André Ribaud, il en appareilla pour la province de Tabasco avec sa frégate et un petit brigantin. Ayant sous leurs ordres près de 200 hommes, ils pillèrent le même mois les villages de Jalpa et d'Amatitlán, puis ils firent subir le même sort à Villahermosa ainsi qu'à deux autres petits bourgs, saccageant les églises et emportant les Indiens pour les vendre comme esclaves aux bûcherons de la lagune. Ils passèrent ensuite à Coatzacoalcos, et ils terminèrent cette course par la prise, en septembre, d'Alvarado. En juillet 1678, Reeves ne participa pourtant pas à la prise de San Francisco de Campêche, exécutée par ses compatriotes John Neville et George Spurre. Lorsqu'en avril et mai 1680, le commandant de cette ville, Felipe de la Barreda, vint déloger les étrangers de la lagune avec 500 hommes, Reaves s'y trouvait en compagnie de Neville mais il n'avait plus de navire, et il compta parmi les 80 Anglais qui se réfugièrent à Jicalongo (ou Beef Island) et qui, dépourvus de tout moyen de transport, se rendirent à Barreda. Contrairement à sa promesse de permettre aux Anglais de retourner chez eux, l'Espagnol les conduisit prisonniers à Campêche. Tandis que la majorité des captifs furent transférés à Veracruz, Reeves fut incarcéré à Mérida, la capitale du Yucatán, et cinq ans plus tard, lors de la prise de Campêche par Grammont, il y était encore en compagnie du capitaine français Champagne, capturé à la même époque que lui, et malgré les demandes de Grammont, le gouverneur Bruno Tello de Guzmán, refusa de les libérer.
RENOU, Jean
Jean RENOU : aventuriers français.
Vers 1664, il commandait un bâtiment armé par Ogeron, alors habitant de la côte Saint-Domingue et bientôt gouverneur de la Tortue. Renou alla alors traiter à la Jamaïque, où son navire fut saisi par le gouverneur Modyford. Devenu major des milices au Petit-Goâve, il fut retenu prisonnier à bord des navires flessinguais commandés par Pieter Constant qui mouillèrent devant Nippes, et qui suscitèrent une révolte des habitants (mai 1670). À l'arrivée du gouverneur Ogeron, il fut libéré et se rendit avec lui au Petit-Goâve où il faillit être blessé par les habitants qui tirèrent sur eux. Après cet incident, il fut envoyé par Ogeron auprès du gouverneur général Baas et arriva à Saint-Christophe le 25 septembre, puis en France pour demander du secours pour mater les rebelles. En 1673, il accorda quelques concessions à Miragoane, au Petit-Goâve, durant l'absence d'Ogeron parti pour Curaçao.
RESTOU, le capitaine
RESTOU : flibustier français, originaire de Normandie.
Ce capitaine, portant commission du gouverneur Ogeron, fut capturé par les Espagnols en 1669.
Erasmus, le capitaine
Jan ERASMUS, alias REYNING : flibustier zélandais (Flessingue, 1640-1697), plus connu des étrangers sous le nom de Rasmus.
Fils d'un marin danois qui se fixa à Flessingue et d'une Néerlandaise, il commença sa carrière sur mer à dix ans, servant comme mousse sur le même navire que son père. Il servit ensuite sur un corsaire lors de la première guerre anglo-néerlandaise, puis sur divers bâtiments de pêche et de commerce. À la fin des années 1660, il arriva à la Martinique, via Cayenne, à la fin des années 1660. Des Petites Antilles, il passa ensuite à l'île de la Tortue puis à la côte de Saint-Domingue, où il travailla d'abord sur une plantation de tabac avant de se faire boucanier. En 1668, il s'embarqua avec le capitaine Kasten, flibustier de la Jamaïque, à bord duquel il fit une première course à la côte de Carthagène. Au retour de cette expédition, certains de ses camarades (dont son compatriote Yallahs) achetèrent un petit bâtiment, dont ils donnèrent le commandement au capitaine Roc, un autre Néerlandais. Cependant, durant ce deuxième voyage, il se querella avec Roc, et en 1669, étant aux îles Cayman, il prit le commandement d'une prise faite par leur compagnie et se sépara de son chef avec quelques autres mécontents. Il gagna ensuite la baie de Campêche, où allant à terre pour chasser avec neuf de ses hommes, il se perdit dans les bois. Ayant construit un radeau, il retrouva son ancien capitaine Roc et il s'associa avec lui pour prendre un navire espagnol richement chargé que Reyning mena à la Jamaïque. Cette prise est sans doute The Sevillan, armée de dix canons que Reyning montait, avec 75 hommes d'équipage, vers le milieu de l'année 1670, au moment où il joignit la flotte de l'amiral jamaïquain Henry Morgan. Sous les ordres de celui-ci, il participa à la prise de Panama. Au retour de cette expédition, il reçut ordre du gouverneur Modyford de ramener à la Jamaïque son ancien associé Yallahs. Ainsi, en mai 1671, il se rendit à la maison de l'ancien flibustier Richard Guy où Morgan lui donna un cheval pour qu'il gagne Withywood. Là, il trouva le capitaine Wells, revenant lui aussi de Panama, dont il réquisitionna le brigantin pour exécuter sa mission. Finalement, il trouva Yallahs à Little Cayman, mais au lieu de le convaincre de revenir à Port Royal, il le suivit à Campêche où tous deux entrèrent au service des Espagnols. En 1673, au début de la guerre anglo-néerlandaise, il se rendit à Curaçao où il obtint du gouverneur Doncker une commission de la nouvelle Westindische Compagnie pour prendre tant sur les Anglais que sur les Français, s'emparant notamment de quelques petits bâtiments jamaïquains à la côte sud de Saint-Domingue. Au début de 1674, à la fin de la guerre avec l'Angleterre, il projeta une attaque contre Saint-Eustache, mais il apprit que les Anglais gardaient l'île en dépôt pour les Provinces-Unies jusqu'à la fin du conflit opposant ceux-ci à la France. En 1675, en association avec le capitaine Aernouts, il prit l'île de Grenade, mais le sieur de La Clochetterie, commandant le vaisseau du roi L'Émerillon, les captura peu de temps après. Conduits tous les deux prisonniers à la Martinique, les deux corsaires parvinrent à s'en échapper presqu'aussitôt. En 1676, Erasmus joignit la flotte de l'amiral Binckes aux Antilles. Sur la Fortuin, il arriva à Tobago, le 18 février 1677, porteur d'une lettre du gouverneur anglais de Nevis informant Binckes de la reprise de Cayenne par les Français. En décembre, il participa à la bataille navale de Tobago qui opposa dans les jours suivants la flotte hollandaise à celle du comte d'Estrées. Ayant reçu le commandement de la prise française Le Précieux, il échappa toutefois aux Français qui s'emparèrent de Tobago. En 1678, à l'approche de la flotte du comte d'Estrées, il fut pressenti par le gouverneur de Curaçao pour commander toutes les fortifications de l'île. Mais, impatient, il mit le cap vers la Hollande peu après que la flotte française eut quitté la Martinique. Il occupa par la suite de hautes fonctions dans la marine des États Généraux. Dans les 1680, il commanda des bâtiments pour le compte de la Westindische Compagnie, étant basé à Curaçao. Ses exploits furent décrits par son biographe Van der Sterre (in Zeer aanmerickerlijke reysen gedaan door Jan Erasmus Reining, Amsterdam, 1691).
RIOU, Nicolas
Nicolas RIOU : flibustier français (mort à Rio Sevilla, Cuba, avril 1663).
En novembre 1662, commandant la barque La Fortune, ce capitaine, un contrebandier semble-t-il, reçut à la Jamaïque une commission du gouverneur Lyttleton pour prendre sur les Espagnols, le colonel Thomas Lynch (lui-même futur gouverneur) et le marchand Edward Pinhorne se portant alors garant pour lui et son associé François Peron. Au printemps de l'année suivante, il alla faire du négoce avec les Espagnols de Cuba, à la rivière Sevilla. Mais Peron, lui et leurs hommes furent massacrés par un certain Alonso de Fonseca et sept ou huit autres Espagnols.
ROC, le capitaine
Gerrit GERRITSEN, alias ROKJE : flibustier néerlandais (Groningue, vers 1640 — Curaçao, vers 1681), connu en anglais sous le nom de Garret GARRETSON, alias ROCKY et en français sous celui de Roc le Brésilien.
Selon Exquemelin, il accompagna ses parents, qui étaient marchands, au Brésil. Lorsque ce pays passa aux Portugais, il émigra aux petites Antilles françaises (v. 1654). Passé à la Jamaïque, il fit ensuite trois voyages avec des flibustiers anglais. Ce fut vraisemblablement lors de l'une de ses expéditions qu'il fut capturé avec ses camarades aux côtes du Yucatán. Ceux qui les prirent les conduisirent à Mérida, la capitale de cette province, où ils furent prisonniers quelque temps avant d'être renvoyé en Espagne. De là, Roc retourna en Angleterre, puis il repassa à la Jamaïque. Selon Exquemelin, il serait devenu capitaine capitaine à la suite de la mutinerie de l'équipage d'un corsaire. Début 1665, il reçoit le commandant du Sevillano de son précédent capitaine, un autre Néerlandais nommé Bernard Nicholas qui abandonna la course. Ainsi, avec ce navire, il joignit, en avril 1665, la flotte qui appareilla de la Jamaïque sous les ordres du gouverneur adjoint Edward Morgan pour aller attaquer les îles néerlandaises de Saint-Eustache et de Saba. Ayant participé à cette expédition, Roc revint à la Jamaïque avant la fin de l'année, avec une prise espagnole venant de Cartagena. En 1666, on le retrouve à croiser aux côte de Cuba. En 1668, il participa à la prise de Puerto Belo sous les ordres de Henry Morgan, mais comme volontaire seulement. Ayant reçu le commandement d'un brigantin au retour de cette expédition, il se rendit dans la baie de Campêche en compagnie de son compatriote Delicaet et de Joseph Bradley. Ce fut là, en décembre 1669, qu'il fit naufrage aux côtes du Yucatan. Plus tard, il joignit comme volontaire la flotte de Morgan et participa sous ses ordres à la prise de Panama. Probablement vers le début de 1674, il s'embarqua à la Jamaïque avec Trébutor qui alla, avec un autre capitaine français, faire descente au Yucatan. Après l'échec de cette entreprise, Roc retourna à la Jamaïque. Vers 1680, il sortit du Petit-Goâve avec un congé du gouverneur de Saint-Domingue, avec lequel il se rendit à Curaçao. Il y fut arrêté et jugé pour piraterie par le gouverneur Liebergen, qui le fit pendre.
Pour en savoir plus, consulter En feuilletant Exquemelin : le capitaine Roc, dit le Brésilien.
ROGERS, Thomas
Thomas ROGERS : flibustier anglais.
Au début de 1670, à la côte de Carthagène, il fut attaqué par un corsaire espagnol qu'il défit et captura. Il se rendit ensuite dans la baie de Campêche et, plus tard dans l'année, il joignit la flotte corsaire de l'amiral jamaïquain Henry Morgan. Il commandait alors le Gift, armé de 12 canons, avec un équipage de 60 hommes. Sous les ordres de Morgan, il participa ensuite à la prise de Panama (février 1671), commandant alors l'avant-garde de l'armée des flibustiers. En 1672, il quitta la Jamaïque et trouva protection parmi les Français à Saint-Domingue, recevant alors une commission du gouverneur d'Ogeron pour prendre sur les Néerlandais et les Espagnols. Au début de mars 1675, il sauva Morgan, revenant d'Angleterre en qualité de gouverneur adjoint de la Jamaïque, sur le Jamaica Merchant qui s'était échoué sur des récifs, près de l'île à Vache. Il fut ensuite le lieutenant du sieur de Cussy lors de l'expédition que celui-ci organisa contre Puerto Rico à la fin de cette même année.
ROSE, Jean
Jean ROSE : flibustier français.
Commandant un petit brigantin, venant de la côtes de Saint-Domingue, il joignit dans les premiers jours de 1680 John Coxon et quelques autres capitaines anglais, en compagnie desquels il participa à la prise de Puerto Belo. Après cette descente, il accompagna les Anglais au Costa Rica puis au Panama, où il refusa de les accompagner dans leur expédition en mer du Sud. L'année suivante, il fit partie d'une autre flotte de flibustiers qui se réunit encore une fois aux côtes du Panama. En 1683, il pourrait avoir participé à la descente du capitaine Duchesne contre la ville de San Luis de Tampico. En 1684, commandant un barque avec une soixantaine d'hommes d'équipage, il se rendit à l'île Tortuga, à la côte de Caracas, où en compagnie d'autres capitaines il attendit en vain, pendant plusieurs semaines, le sieur de Grammont qui leur avait donné rendez-vous à cet endroit. Au début de l'année suivante, il croisa aux côtes de Caracas et de Carthagène avec Andresson, Lagarde et Vigneron. En février 1685, il se rendit à l'île d'Or en compagnie des capitaines Andresson et Le Picard. Là, avec sa compagnie et celles du Picard et d'un autre chef nommé Desmarais, il passa alors à la mer du Sud. Dans le golfe de Panama, il se rangea sous les ordres de Cachemarée demeurant avec lui jusqu'en août 1685 au moment où, avec une douzaine d'hommes, il s'embarqua à l'île San Juan de Coiba à bord du Batchelors Delight commandé par Edward Davis. Il semble être revenu avec ce dernier dans la mer des Antilles au début de 1688.