TAYLOR, Richard
Richard TAYLOR : marin anglais.
En 1670, il commandait la pinque The Sacrifice of Abraham, que le marchand Peter Quadman avait achetée (janvier 1670), à Port Royal, au marin George Jacobson. Sur ce bâtiment, armé de quatre canons, avec 30 hommes d'équipage, le capitaine Taylor participa à l'expédition de Panama au sein de la la flotte corsaire commandée par l'amiral jamaïquain Henry Morgan.
TAYLOR, Robert
Roger TAYLOR : flibustier anglais.
En 1670, il commandait le Gift, armé de 12 canons, avec 60 hommes d'équipage, au sein de la flotte corsaire de l'amiral jamaïquain Henry Morgan, sous les ordres duquel il participa à l'expédition de Panama. Au début de février 1661, un flibustier du même nom avait été mis aux fers pour piraterie, en compagnie de George Freebourne, Robert Martin, William Foxery et Jeremy Medlicoate, à bord du navire de guerre The Convertine, mouillant à Port Royal.
THIBAUT
THIBAUT : aventurier français.
Lieutenant du gouverneur Levasseur à l'île de la Tortue, il y entretenait, selon la rumeur, une très belle femme dont son chef et associé aurait abusé à plusieurs reprises. Ce serait pour cette raison qu'il complota et exécuta, avec le capitaine Robert Martin, le meurtre de Levasseur. Pour ce crime, son complice et lui furent amnistiés par le chevalier de Fontenay auquel ils remirent la Tortue après s'être opposé à son débarquement. En 1654, lorsque les Espagnols s'emparèrent de l'île, Thibaut s'embarqua avec Martin pour aller en course. En 1667, un homme de ce nom possédait une habitation à la Tortue.
THORNBURY, le capitaine
THORNBURY : marin anglais (mort à l'île à Vache, 12 janvier 1669).
L'un des capitaines de la flotte de Henry Morgan à la fin de 1668, il périt lors de l'explosion de Oxford, une ancienne frégate royale armée comme corsaire à la Jamaïque.
THURSTON, Humphrey
Humphrey THURSTON : flibustier anglais.
En 1670, il appareilla de Port Royal sur un petit bâtiment nommé The Port Royal, appartenant au Dr George Holmes, avec ordre d'aller dans le golfe de Campêche pour charger du bois de teinture. Contrairement à ses instructions, Thurston se fit corsaire et captura le San Tomás, un navire espagnol de 40 tonneaux chargé de soie et de vin, sur lequel, après avoir déclaré le Port Royal perdu corps et biens, il joignit la flotte de l'amiral jamaïquain Henry Morgan et participa à l'entreprise de Panama sur sa prise qu'il rebaptisa The Jamaica, navire qu'il perdit (janvier 1671) à l'embouchure de la rivière Chagres. Après la prise de Panama, Thurston refusa le pardon royal accordé aux corsaires jamaïquains puis fit ensuite la course sous commission française, ayant l'île de la Tortue comme port d'attache et (dans la seconde partie de l'année), il forma une association avec Peter Johnson, flibustier d'origine néerlandaise. En septembre 1671, son armateur, le Dr Holmes, déposa une plainte contre Morgan puisque ce dernier n'avait pas indemnisé Thurston pour la perte de son navire comme l'amiral l'avait préalablement convenu avec ses capitaines.
TILLAYE, Vincent
Vincent TILLAYE : marin français.
Commandant le navire de la Compagnie des Indes occidentales Le Saint-Jean, il appareilla du Havre en mai 1666, ayant à son bord Exquemelin qui s'était engagé pour l'Amérique, dans un convoi escorté par le chevalier de Sourdis. Au lieu de faire escale à la Martinique, sa destination première, il fut obligé d'aller l'île de la Tortue où il mouilla en juillet suivant.
TOCARD, le capitaine
Jean TOCARD, alias GRENEZÉ : flibustier anglo-normand originaire de l'île de Guernesey.
En décembre 1675, portant une commission du gouverneur de Saint-Domingue, il se rendit à la Jamaïque où il acheta un vaisseau pour faire la course contre les Espagnols et les Néerlandais. En mai 1676, il était en garde à la côte sud de Saint-Domingue en compagnie des capitaines Le Gascon, Coxon et quelques autres qui allèrent ensuite, tous ensemble, piller la ville de Maracaïbo. En 1678, il compta parmi les capitaines qui participèrent, sous les ordres de Grammont, à une seconde expédition contre les établissements espagnols du lac de Maracaïbo. Le 8 janvier 1681, tant au Petit-Goâve, il signait au sieur Du Bois, commis du gouverneur Pouançay, une reconnaissance de dette pour 3630 livres de tabac et 52 pièces de huit en argent. En février 1681, commandant en chef d'une flotte de huit corsaires, il appareilla du Petit-Goâve pour tenter un raid contre Santiago de Cuba, qu'il dut renoncer à attaquer en raison du mauvais temps. Il revient ensuite au Petit-Goâve, où le 12 avril, il achetait à crédit certaines marchandises du magasin du gouverneur. En mai, il se trouvait dans l'archipel de San Blas avec certains des capitaines de sa flotte et d'autres en majorité anglais, ayant à son bord un gentilhomme envoyé par Pouancey, le gouverneur de Saint-Domingue, pour être général des flibustiers dans leurs entreprises. Le mois suivant, alors que cette flotte se dispersa, encore une fois à cause d'une tempête, il fit escale à l'île San Andrés, puis il gagna Boca del Toro en compagnie du capitaine Archambaud. En août 1682, après une croisière aux côtes de la Havane, il attaqua Tampico. Au retour de cette expédition, il perdit le brigantin qu'il montait dans une tempête. Le 15 février 1683, il payait à Pouançay des marchandises qu'il avait acheté en 1681 pour trois cinq pièces de huit. Il participa ensuite à l'expédition de Veracruz, vraisemblablement comme volontaire à bord du navire de Van Hoorn. Toujours sans commandement, il accompagna ensuite le second de ces deux capitaines à la côte de Carthagène. Après la prise des vaisseaux espagnols armés par le gouverneur de Cartagena pour prendre De Graffe et ses associés, et lors du partage de ces bâtiments, Tocard reçut la Padarame, de 18 canons, commandé auparavant par le capitaine Yankey. Sur ce bâtiment rebaptisé L'Hirondelle, il retourna au Petit-Goâve, d'où il sortit, avec un équipage de 110 hommes, au début de juillet 1684, en compagnie de Grammont et de quelques autres pour une croisière aux côtes de Cuba. Revenu à son port d'attache vers la fin de l'année, il en repartait dès février 1685, toujours avec Grammont, sous les ordres duquel il participa ensuite à la prise de Campêche. Dans ce port, ou plutôt ensuite au rendez-vous de la flotte à Isla Mujeres, pour une raison que l'on ne connaît pas, son vaisseau L'Hirondelle fut coulé. À Mujeres, Tocard reçut l'ordre de Grammont de mener l'une des prises faites à Campêche, un petit vaisseau, à Saint-Domingue où il arriva, avec 40 hommes de son équipage au début de 1686. Il retourna ensuite vers Grammont et leurs associés qui à l'île de Roatan, où il leur communiqua les ordres du gouverneur Cussy, qui leur demandait d'abandonner la course et de rentrer à Saint-Domingue.
TOWNLEY, Francis
Francis TOWNLEY : flibustier anglais (mort dans le golfe de Panama, 9 septembre 1686).
Vers la fin de janvier 1685, il commandait un petit bâtiment qui mouillait à l'île d'Or, dans l'archipel de San Blas, à la côte de Panama, en compagnie de ceux des capitaines Brandy et Leigh. Avec ces derniers, et commandant tous trois environ 185 hommes, ils traversèrent en février suivant l'isthme de Panama, avec l'aide des Kunas, les Indiens du Darien, étant suivis par deux compagnies françaises sous les ordres de Cachemarée et Lescuyer. Une fois en «mer du Sud» (plus précisément dans le golfe de Panama), Townley et son monde se rendirent maîtres de deux barques, avec lesquelles ils vinrent renforcer la flotte de Davis, Swan et Cachemarée. Après l'échec de celle-ci contre la flotte de Lima dans le golfe de Panama, il accompagna Davis et Swan à l'île San Juan de Coiba. Ensuite (à partir d'août 1685), croisant de conserve avec Swan, il remonta vers le nord-ouest le long des côtes de l'Amérique centrale et du Mexique, se rendant jusqu'à Acapulco. S'étant séparé de Swan (janvier 1686), il croisa seul pendant deux mois et, ayant rejoint la petite flotte de Cachemarée, il participa aux descentes sur Granada et Realejo. S'associant ensuite avec Le Picard (l'associé de Cachemarée), il pilla (juin 1686) La Villa où il fit un bon butin. Mouillant au large du port de Panama (août 1686), il en intimida le gouverneur espagnol. Townley devait mourir des suites d'une blessure reçue en combattant trois navires espagnols.
TRACY, le marquis de
Alexandre de PROUVILLE, marquis de TRACY : administrateur français (mort à Dunkerque, 18 avril 1670).
Ancien commissaire général des armées d'Allemagne, il fut nommé (1663) lieutenant général d'Amérique avec des pouvoirs de vice-roi. Une fois aux Antilles, il inspecta toutes les colonies françaises: en se rendant au Canada, il fit ainsi escale à la côte de Saint-Domingue en mai 1665 et y rencontra d'Ogeron, le gouverneur de l'île de la Tortue. Il devint ensuite gouverneur de Dunkerque: il mourut en poste.
TRÉBUTOR, François
François TRÉBUTOR : flibustier français, originaire de Dieppe.
Considéré comme l'un des meilleurs pilotes des Antilles, il reçut en juillet 1669 une commission du gouverneur Ogeron, pour la frégate La Sainte-Catherine, armé par deux marchands de l'île de la Tortue et le gouverneur lui-même. Sorti de l'île en compagnie du capitaine Le Gascon, il captura (juin 1670) un navire portugais, venant d'Afrique, ses hommes l'ayant obligé à commettre cet acte de piraterie comme il le déclara lui-même à ses victimes. Il participa ensuite, dans la flotte de Morgan, à l'expédition de Panama. À son retour à la côte de Saint-Domingue, il fut arrêté par M. de Villepars pour la prise du navire portugais l'année précédente. Cependant, profitant du naufrage, à la Tortue, du navire du roi Le Bon à bord duquel il était prisonnier, il s'échappa (septembre 1671). N'étant plus inquiété pour son méfait, il compta au nombre des flibustiers qu'Ogeron recruta, au début de 1673, pour aller faire descente à Curaçao. Après cette malheureuse expédition, il servit de pilote à M. de Baas, le gouverneur général des Antilles françaises, qu'il mena à Saint-Domingue. Pour le récompenser, Baas lui donna le commandement d'une barque enlevée au flibustier néerlandais Yallahs. Ainsi remonté, Trébutor reprit la course. À la fin de 1673 ou en 1674, il fut capturé ou tué par les Espagnols lors d'une descente à la côte nord du Yucatán.
TRISTAN, Jean
Jean TRISTAN : flibustier français (mort à Puerto Belo, janvier 1693).
Résidant à l'île de la Tortue, où il était marié, il apparaît comme capitaine flibustier à Saint-Domingue au début de la guerre de Hollande. Fin 1674, il participa à la prise d'une patache appartenant à la hourque Nuestra Señora de la Soledad y Santa Teresa, commandée par Antonio de Lima, qui mouillait à Puerto Caballos (Honduras). En mai 1676, il accompagnait le capitaine William Wright lors de la prise de la petite cité de Nueva Segovia (Nicaragua). En octobre 1680, commandant une vieille barque longue, avec 50 hommes d'équipage, il appareilla de l'île à Vache pour l'archipel des San Blas. Là, il s'associa avec les capitaines Coxon, De Graffe et Duchesne avec lesquels il fit une expédition dans le golfe d'Uruba. En juin de l'année suivant, étant demeuré dans les San Blas, il fut rejoint par plusieurs autres capitaines avec lesquels il résolut d'aller faire descente au Costa Rica. Avant de quitter le Panama avec ses associés, Tristan ramena vers leur flotte une bande de flibustiers anglais revenant d'un voyage à la mer du Sud, alors qu'il allait faire la traite avec les Indiens Cunas. La flotte dont il faisait partie ayant été séparée, Tristan tenta d'entrer à Boca del Toro, mais il dut prendre la fuite, pourchassé par quelques petits navires de guerre espagnols, puis il retourna ensuite aux San Blas. Dans la seconde partie de 1682, étant de retour à l'île à Vache, il recueillit à son bord John Cook et quelques autres Anglais, auxquels les flibustiers français avaient confisqué une prise qu'ils venaient de faire alors qu'ils étaient membre de la compagnie de Yankey. Par la suite, Tristan se rendit au Petit-Goâve où ces Anglais lui volèrent sa vieille barque. En 1683, il s'embarqua, au Petit-Goâve, avec Van Hoorn qui lui donna le commandement de la Reglita, la patache de la hourque des Honduras et sur laquelle il participa à la prise de Veracruz. Au retour de cette entreprise, Tristan, voyageant de conserve avec Grammont, qui avait succédé à Van Hoorn, fut détaché par celui-ci vers le Petit-Goâve, mais il perdit en chemin sa patache aux mains de la flotte espagnole, gagnant ensuite, avec ses gens et leur butin, sur des navires anglais, la Jamaïque. En 1685, s'étant remonté d'un petit navire, il joignit la flotte de Grammont, sous les ordres duquel il participa à la prise de Campêche. Mais, avant la fin de l'année, il se séparait de son général pour tenter sa chance aux côtes de Guinée. Début mai 1688, il préféra faire sa soumission aux Anglais de la Jamaïque, commandant alors la bélandre La Susanne, de 10 tonneaux, venant de Saint-Domingue avec une charge de 200 cuirs. Naturalisé sujet anglais, il commanda ensuite, à la Jamaïque, des petits bâtiment, soit en 1689, la bélandre The Charles, 12 tonneaux et six hommes d'équipage, avec laquelle il fit un voyage de traite à Río de la Hacha, d'où il ramena des cuirs, et en 1691, une autre bélandre nommée The Dolphin, de 15 tonneaux, armée de 15 canons, avec 25 hommes d'équipage avec lesquels il alla repêcher de l'argent aux cayes de Point Pedro. Cependant, en allant trafiquer à la côte de Carthagène, il fut arrêté par les Espagnols à Portobelo, qui le tuèrent avec les 14 hommes de son équipage.